Je veux que vous fermez les yeux et pensez à votre plat préféré. Imaginez l’odeur, le goût et vos amis qui rient à côté de vous. Je parie que vous avez déjà l’eau à la bouche et que vous voulez vous précipiter vers le frigo dès que vous avez terminé cette lecture. Maintenant, imaginez que cette faim soit mille fois plus forte, même un million de fois plus forte. Que feriez-vous pour obtenir que des mets délicieux ? Notre cerveau est biologiquement évolué pour trouver du plaisir dans des choses comme un morceau de chocolat, une bonne compagnie, les joies de la famille – mais qu’arrive-t-il lorsque notre « câblage » naturel est détourné par quelque chose d’artificiel…?
Aujourd’hui, je tiens à vous présenter ‘la dépendance’. Trop souvent dans notre société, les toxicomane sont dépeintes comme des personnes aux marges de notre société, des déviants qui apporte un certain sort sur eux-mêmes. En fait, la toxicomanie est une maladie commune auquel chacun d’entre nous pourrait être vulnérable, et auquel certains d’entre vous ont peut-être déjà été exposés.
Pourtant, la dépendance ne doit pas être considérée comme un sort final ni être considérée qu’à travers une lentille négative. « Toxicomanie » doit une rénovation, donc nous allons étudier le concept de la toxicomanie et le traduire comme un changement de base dans nos motivations.
La dépendance comme motivation
La motivation peut être décrite comme le désir de faire des choses. La plupart d’entre nous peuvent imaginer nombreux exemples, comme étudier pour recevoir une bonne note sur un test, ou s’entraîner pour gagner un tournoi sportif. Cependant, elle peut également être réduite à nos besoins biologiques les plus élémentaires. Si vous avez faim, vous mangez. Si vous avez froid lors d’un bon hiver canadien, vous recherchez la chaleur. La motivation joue un grand rôle dans l’accomplissement de ces tâches. C’est ce qui nous encourage à maintenir un équilibre optimal pour notre survie, quelque chose que nos ancêtres ont fait pour des millions d’années avant nous. Cet équilibre s’appelle l’homéostasie. Nos efforts pour maintenir nos fonctions internes et les besoins à un niveau stable sont en grande partie régis par une partie de notre cerveau appelée l’hypothalamus. En bref, l’hypothalamus est responsable de nos quatre « F’s. » (« fight – se débattre », « flight – s’enfuire », « feeding – manger » et « family – famille »). De toute évidence, l’ensemble de nos besoins de base n’est pas aussi important à un moment donné.
C’est-à-dire, si nous n’avons rien à manger toute la journée mais nous avons pris une sieste il y a une heure, la nourriture sera plus importante que le sommeil. De nombreux événements différents influencent l’établissement des priorités tout au long de la journée et ce paramètre de priorité peut être réquisitionner par de besoins artificiels.
La science du désir
Certaines substances peuvent abuser ces systèmes naturels qui ont pris des millénaires à se développer pour augmenter notre survie. Nos « disques durs » normaux, les paramètres de priorité et « point d’équilibre » (homéostasie) peuvent être complètement modifiés par des substances artificielles. Chaque drogue ou substance (y compris l’alcool, la marijuana et les cigarettes) nous affecte d’une manière différente. Ces substances artificielles prennent avantage de notre système naturel que nous utilisons déjà. En particulier, ils activent quelque chose qui s’appelle là « le circuit de récompense » qui est situé au centre de notre cerveau. Habituellement, cette voie est activée par des moments de bonheur dans notre vie et déclenche la libération d’une substance chimique dans le cerveau appelé dopamine. La dopamine joue un très grand rôle dans l’anticipation du plaisir, le mouvement et la régulation de nos émotions. Les neuroscientifiques ont découvert que cette voie constitue une « mémoire de la motivation » qui nous donne envie d’atteindre la sensation de plaisir encore et encore.
Pourquoi chercher le plaisir artificiel ?
Les premières fois que vous utilisez une substance, vous le ressentez comme expérience agréable. C’est ce qui fait en sorte que votre cerveau apprend à continuer d’utiliser la substance. Cependant, il y a une séparation dans votre cerveau entre « vouloir » et « aimer » qui devient critique dans la toxicomanie. L’un peut augmenter alors que l’autre descend. Vous pouvez implorer quelque chose dont vous n’avez plus envie de profiter.
Mais comment est-ce possible ?
La voie de récompense est responsable de notre motivation (le vouloir), mais comme nous acceptons cette nécessité de plus en plus, notre cerveau développe une tolérance, qui accroître la motivation et nous conduit à l’obsession de plus. Cette tolérance a l’effet contraire sur nos structures cérébrales responsables de « l’aimer ». Il finit en diminuant la quantité de plaisir que l’on peut ressentir à l’ingestion de la substance artificielle. Ce cycle dangereux est la raison pour laquelle beaucoup de gens qui sont classés comme « drogués » ne trouvent aucun plaisir à l’aide de la drogue, mais ils l’ont encore besoin. Leurs cerveaux se sont ajustés pour prioriser la substance.
Adieu au vieux (addiction) et bravo le nouveau (motivation) !
Cela peut sembler un peu effrayant, mais je suis ici pour vous donner la bonne nouvelle : le meilleur traitement est la prévention ! Vous avez déjà fait un peu de prévention simplement en lisant cet article et en vous éduquant vous-mêmes sur les mécanismes et les dangers de la dépendance. Il y a beaucoup de stratégies que vous pouvez suivre pour arrêter le problème avant qu’il commence:
# 1 : Trouver quelque chose de que vous êtes motivé à faire. Ça pourrait être quelque chose tel qu’un nouveau sport ou organiser une soirée cinéma avec vos amis. Non seulement cela procurera des activités à faire au lieu de boire ou de fumer, ça permettra de passer plus de temps avec vos amis – et les aider à l’éviter aussi !
# 2 : Si vous être quelque part où vous vous sentez comme vous pourriez être contraints – préparer l’avenir. Par example, vous pouvez apporter différents types de jus à mélanger pour créer votre propre « mocktail » sans alcool si vous ne voulez pas consommer. Il y aura probablement quelques personnes qui se sentent inconfortables et qui veulent passer du temps avec vous.
# 3 : Renseignez-vous ! La première étape a été la lecture de cet article – maintenant, trouver toutes les connaissances que vous pouvez recueillir ! Le premier conseil : moins de la moitié des élèves du secondaire avaient un verre au cours de la dernière année (Boak, Hamilton, Adlaf, & Mann, 2015). Donc, si jamais quelqu’un vous dit que « tout le monde le fait », ils ne savent pas tous les faits.
# 4 : Enfin, rappelez-vous qu’il n’est jamais trop tard. Vos amis et votre famille seront votre plus meilleur système de soutien. Parler avec eux ou quelqu’un à qui vous avez confiance au sujet de ce que vous vivez. Et être éduqués afin que vous puissiez les aider lorsqu’ils le discutent avec vous ! Former des liens est la meilleure prévention possible.
Si vous vous sentez comme que la toxicomanie est une chose dont vous ou un de vos amis pourrait souffrir, discutes-en avec quelqu’un ! Il y a plein de ressources disponibles ici en Ontario. Il n’a rien à avoir honte et ce n’est pas quelque chose que vous êtes capable de réaliser tout seul. Laissez quelqu’un vous aider à appuyer sur le bouton de « réinitialisation » dans votre cerveau et vous remettre à profiter de la vie pour ce qu’elle est vraiment.
Références
1) Boak, A., Hamilton, H. A., Adlaf, E. M., & Mann, R. E., (2015). Drug use among Ontario students, 1977-2015: OSDUHS highlights (CAMH Research Document Series No. 42). Toronto, ON: Centre for Addiction and Mental Health.